Des drapeaux arabes dans la manifestation de Génération Identitaire ?

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“Halima est une secrétaire en université à En savoir plus En savoir plus”

La manifestation antimusulmane du 17 novembre organisée par le groupuscule fasciste Generation Identitaire fut un échec cinglant. Leur minable cortège a mis au grand jour l’hypocrisie et la lâcheté inqualifiable d’individus qui sur les réseaux sociaux agissent comme de féroces croisés, mais qui, une fois invités à l’action, se transforment en poules mouillées.

Cependant, dans la petite foule des 300 participants, un drapeau jaune attirait toute l’attention. C’était la bannière du parti d’extrême droite belge « Vlaams Belang » qui arbore l’emblème d’un lion noir que les islamophobes belges nomment le « lion flamand ».

Il faut savoir que cet emblème omniprésent dans les manifestations identitaires est tout sauf belge, français ou européen. L’ironie veut que l’emblème de ces racistes rêvant d’une Europe sans musulmans, kebab et mosquées ne soit rien d’autre qu’un emblème arabe. Petit retour dans l’histoire…

Dans la manifestation GI du 17 novembre, beaucoup de racistes ont hissé un drapeau arborant l’emblème d’un lion noir.

L’ORIGINE PALESTINIENNE DU « LION FLAMAND »

Ce fut lors des croisades que les Européens (qui étaient alors des Germains, Francs, etc.) entrent pour la première fois en contact avec la culture arabe qui leur offre d’innombrables choses : les chiffres arabes, le papier, le velours, l’algèbre, les échecs, les moulins à vent, la boussole, le système de douanes, les abricots, la monnaie, les cartes, les chèques…

Le « lion flamand » trouve son origine sur le blason du sultan de Baybars qui a chassé les croisés de Nazareth

Parmi toute cette richesse culturelle et scientifique se trouvaient aussi les symboles héraldiques. En Palestine, les croisés avaient appris à organiser des tournois et à utiliser l’art héraldique. L’aigle allemand, la fleur de lys française ainsi que le lion flamand sont tous d’origine arabe. 

L’aigle était à l’origine l’emblème héraldique de Salah al-Din alors que le lion se trouvait sur le blason du sultan de Baybars qui a chassé les croisés de Nazareth ((Lucas Catherine, « Vuile Arabieren »)).

UN PASSÉ QU’ON NE PEUT NIER

Depuis que les croisés ont mis pied en terre musulmane, les Occidentaux n’ont cessé de profiter des Arabes et des Africains, de leurs sciences, leur culture, leurs richesses et plus récemment de la main d’œuvre bon marché qu’ils pouvaient constituer. 

Si aujourd’hui la France et la Belgique ont pu devenir ce qu’ils sont, c’est avant tout grâce à l’Afrique et le monde arabe. Ce passé, personne ne peut le nier ou le dissimuler… même pas les identitaires qui aujourd’hui hissent fièrement l’emblème d’un grand guerrier musulman qui a chassé les envahisseurs croisés.

Allahu Akbar…


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Chercheur à l'Observatoire des Islamologues de France

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